dimanche 19 juillet 2009

Digital natives versus digital immigrant : un faux débat ?



Selon Marc Prensky, je suis jeune donc très familier des technologies numériques et ma mère est plus ou moins réticente à entrer dans toutes ces sphères ... Il a raison c'est le cas. Cependant que faire de l'homme de 40 ans, consultant web-marketing, incollable sur le web 2.0. Lui et tout ceux qui lui ressemblent n'ont pas leur place dans la définition de digital immigrant. De la même manière l'émergence des digital natives a peut être été amplifiée. Je pense que lorsque Marc Prensky a écrit son article (en 2001 !), il a employé un style approprié. Cependant, depuis 8 ans que cet article est repris de sites en sites, de blogs en blogs, il devrait perdre un peu de son ton un peu trop général. Il faudrait arrêter de mettre les digital natives d'un côté, les digital immigrants d'un autre, tout en mettant un fossé numérique entre les deux. La théorie que je vais ici présenter est celle des villes auxquelles chacun appartiendrait. Une ville est composé d'un ensemble d'habitants qui ont en commun des sujets de discussion, des actions, une culture ...

Parlons donc de la "ville numérique". Nos digital natives y sont des résidents. Ils en connaissent les us et coutumes, c'est-à-dire les technologies numériques et le web 2.0. Régulièrement des "touristes" vont passer leur rendre visite, s'intéresser aux thèmes abordés. Les séjours de ces visiteurs peuvent être plus ou moins longs. Tellement long qu'un touriste peut à son tour devenir résident de cette ville en en connaissant les recoins. Concrètement, un touriste qui devient résident de la "ville du numérique", serait une personne qui s'intéresse beaucoup aux sujets abordés alors qu'il les ignorait auparavant.

Comme dans une ville il existe des quartiers. Un résident d'une ville ne connaît pas forcément tout les quartiers. Ainsi un résident numérique peut être très habitué aux forums communautaires, aux wikis, à facebook, sans pour autant connaître les us et coutumes de la blogosphère. On pourrait ainsi délimiter des quartiers immanquables, populaires, des quartiers réservés à des élites, ou même des endroits moins légaux, un peu plus sombres.

J'ai dit au début qu'il y avait plusieurs villes. En effet, chacun selon son bagage social et intellectuel est résident d'un ou plusieurs endroits. Par la même occasion, tout le monde a régulièrement besoin de s'aventurer en dehors de ses sphères de connaissance, et devient donc touriste à son tour.

Ce qu'il faudra retenir de cet article est que la définition de Marc Prensky, pourrait être assouplie un peu. Il n'y a pas forcément d'un côté des natives et de l'autre des immigrants si différents. On pourra aussi retenir qu'il y a une multitude de facettes dans la ville du numérique. Et ce n'est pas parce que l'une nous déplaît qu'il faut toutes les rejeter. Je pense même qu'il y a tellement de quartiers différents que chacun peut en trouver un qui lui convient.

jeudi 2 juillet 2009

Le décisionnel, qu'est donc ce secteur en expansion ?

Je possède une spécialité en décisionnel. Ce secteur est en progression de 22% en 2008. Certains le connaissent encore mal, quelques explications ne seront pas de trop.


Le décisionnel est une branche relativement récente de l'informatique. Il consiste à structurer les données présentes dans l'entreprise pour en permettre ensuite une meilleure visibilité sous forme de tableaux ou graphiques plus ou moins complexes. "Ah, c'est comme Excel alors !". C'est loin d'être aussi simple.


Beaucoup de logiciels permettent l'affichage de rapports en tout genre sans être du décisionnel. Les rapports sont fastidieux à préparer et à long terme représentent beaucoup de temps investi. Les données en entrée ne permettent qu'une visibilité qui sera toujours à la même échelle, et les manipulations (calculs, analyses) seront limitées.

Il faut choisir un domaine de déploiement du système décisionnel. En effet, on peut rarement l'installer sur toute l'entreprise en même temps. Les domaines qui en sont friands sont régulièrement les ressources humaines ainsi que tous les endroits où une optimisation pour réduire les coûts et augmenter les bénéfices peut se faire. Après une longue période de développement et déploiement, l'affichage de nombreux tableaux et/ou graphiques modulables sera possible selon la demande de l'utilisateur .

Maintenant que l'on sait à quoi ça sert, regardons brièvement comment cela est fait :

Situons quelques grands noms qui circulent souvent autour du domaine que nous ciblons (mais ils sont loin d'être les seuls):
- les informations sont stockées sur des serveurs Hp, Dell, IBM
- quelques exemples d'ETL (extract-transform-load), ces logiciels qui nous permettent de transférer et réorganiser les informations : informatica, talend, DB2, datastage ...
- les logiciels de reporting facilitent la création de rendus de données sous différentes formes. On pourra citer COGNOS, hypérion, ...

Régulièrement en amont figurent les ERP. Ils sont une interface plus ou moins simple pour rentrer les données dont a besoin de se nourrir le système décisionnel (en effet les ERP ne font pas partie du décisionnel). On entendra régulièrement parler de SAP, Peoplesoft, HR Access.

Sachez enfin que l'on parle aussi de décisionnel lorsque l'on parle de business intelligence (BI).